Pour de multiples raisons, c'est une exposition qu'il me tient à cœur de vous présenter dans cette seconde chronique des « Aventures de Sabrina en stage » (de master 1 expo-muséographie).

Mes respects mon maréchal ! C'est tout d'abord pour moi l'occasion de communiquer sur la photothèque Augustin Boutique-Grard du musée de la Chartreuse de Douai qui, à travers l'exposition « Deux regards sur la Grande Guerre : Charles Goujaud et Edouard Baron », met en avant le courage de ces hommes qui, de par leur travail photographique mené il y a un siècle, devinrent les témoins de l'Histoire.


Vue de l'exposition  
- Crédits : S.V

 

Plus concrètement, c'est le premier regard proposé actuellement aux visiteurs, celui de Charles Goujaud (1880-1956), maréchal des logis du 25ème régiment d'artillerie qu'il faut sauver de l'ignorance et de l'oubli. Parce que finalement rien ne prédestinait ce représentant de commerce en vins et spiritueux il y a 100 ans à s'engager à l'arrière-front du conflit et à saisir sur plaques de verre les instants de la vie quotidienne des soldats de son régiment, tout comme les destructions massives des villages de la Meuse, la Marne, la Somme et l'Aisne... Rien si ce n'est la possession d'une malle et de matériel photographique (elle aussi exposée!...et inventoriée et dépoussiérée par votre serviteur herself ! L'occasion de retrouver des instruments protégés dans du papier journal daté de 1914, « emballage » d'époque qui prend une toute autre valeur historique et patrimoniale un siècle plus tard... Un bon sujet de mémoire, non ?) et la volonté consciente ou non d'être le témoin direct de ce conflit pour les générations futures...

Plus prosaïquement, c'est aussi le moyen de remercier du fond du cœur l'équipe de la photothèque qui m'a accueillie chaleureusement, m'a aidée et m'a fait confiance  notamment lors du montage de l'exposition.

De l'action !Ce sont en effet des responsabilités et des fiertés de future professionnelle, comme la réalisation d'une vitrine (après constitution du discours et sélection des expôts), l'élaboration du livret-jeu familial, mais aussi des rencontres avec des collectionneurs et prêteurs qui m'enthousiasmèrent.

Ce sont aussi de réelles réjouissances que furent pour moi le vernissage du vendredi 16 mai et l'animation d'un atelier à destination des enfants dès le lendemain lors de la Nuit des musées où l'accueil et le contact avec le public adulte et enfant de ce samedi nocturne sont pour moi essentiels.

 

Séquence émotion !


Atelier à destination des enfants
- Crédits : S.V

 

Et telle l'heureuse lauréate de la palme d'or de l'expo-muséographie, saisie par l'émotion qui m'envahit fréquemment, je remercie pour leur présence et leur soutien ce soir-là mes enfants, mon mari, ma maman, mes collègues et surtout mes élèves et leurs parents qui me firent la surprise de leur visite... ainsi que tous les visiteurs « anonymes » qui partagèrent leurs découvertes et leurs connaissances... comme ce gentil monsieur (il avait 15 ans en 1914, faites le calcul) qui revint spontanément ce vendredi nous présenter les documents officiels ayant appartenus à son père et son grand-père... L'émotion était à fleur de son regard... et du mien. La preuve supplémentaire, s'il en fallait, de la richesse et des apports en terme de professionnalisation, de culture personnelle et de relations humaines des stages dans lesquels le master nous plonge pour mon plus grand plaisir !

 

Sabrina

#guerre

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Pour en savoir plus sur l'exposition :

« Deux regards sur la GrandeGuerre : Charles Goujaud et Edouard Baron »