Depuis les premières expositions numériques, les Éditions multimédias de la BnF ont pour double objectif d’augmenter son audience en multipliant les canaux par lesquels les collections sont diffusées, et de proposer une version plus pérenne de ses expositions temporelles in situ. Alors que Gallica apparaît en 1997, les expositions virtuelles ne constituent pas une simple mise en ligne des collections, mais proposent un point de vue, un propos sur les ressources de l’institution.

Image d'intro : Capture d’écran de « Fantasy, retour aux sources » © Anato Finnstark, BnF / Éditions Multimédias

 

Dans un article sur l’histoire des expositions virtuelles de la BnF, Arnaud Laborderie met en lumière  deux périodes qui montrent une évolution profonde de ces éditions numériques. De 1997 à 2017, le propos muséographique est axé principalement autour de la valorisation des collections et des contenus scientifiques. A partir de 2017, les Éditions multimédias de la BnF ont cherché à répondre aux besoins et usages des usagers en terme d’expérience utilisateur. « Il s’agit d’un changement d’approche : en plaçant le visiteur au centre du processus de conception, on passe d’une logique de collection à une logique d’usage. C’est un renversement de perspective pour un site web qui n’est plus conçu en fonction des contenus que l’on voudrait développer mais en fonction des usages que l’on souhaiterait proposer à l’utilisateur » (Arnaud Laborderie, 2020, p.6). Certaines caractéristiques des expositions virtuelles restent cependant des invariants, notamment la volonté de s’adresser à un public enseignant, en proposant une variété de supports pédagogiques, et ce même si les derniers sites créés par l’institution visent un public plus large.

Comment se visite une exposition virtuelle de la BnF ?

Au-delà de leur évolution chronologique, les expositions virtuelles proposées par la BnF sont variées et induisent des comportements différents de la part des usagers. Certaines approches peuvent parfois s’hybrider au sein d’un même site-exposition. Parcourons leurs atouts et leurs inconvénients...

Suivre jusqu’au bout le parcours d’un catalogue-exposition :

Certaines expositions numériques se présentent sous la forme d’une transposition numérique d’un parcours d’exposition physique. Ce « double numérique » peut avoir été retravaillé, mais il propose un parcours linéaire, avec un découpage clair en séquences  (« en images »), des galeries d’images, ainsi que des extraits illustrés du catalogue (« arrêt sur... »), des focus sur certains thèmes de l’exposition (« gros plans ») et des éléments de repères à destination des publics scolaires comme une chronologie, des notions clés… 

Avec « L’art du livre arabe » (2001), transposition numérique d’une exposition présentée à la BnF en 2001-2002, le propos scientifique est mis en avant par un parcours se voulant à la fois accessible et complet. Le site se consulte de façon linéaire en suivant le défilement latéral ou en faisant des pas de côtés grâce aux hyperliens renvoyant à d’autres ressources du site.

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Captures d’écran de l’exposition virtuelle « l’art du livre arabe », http://expositions.bnf.fr/livrarab/index.htm © BnF / Éditions Multimédias

 

Avantages :

- conserver la mémoire d’une exposition et de son accrochage.

- synthétiser de façon claire des points de repères sur un sujet.

- proposer aux publics ne pouvant se déplacer sur place une sorte de compensation.

 

Inconvénients :

- les images apparaissent parfois comme de simples illustrations d’articles, et non comme des objets exposés.

- les textes sont souvent trop longs pour être lus sur un écran d’ordinateur ou téléphone, où le temps d’attention est réduit par les nombreuses sollicitations parasites possibles.

- le déplacement linéaire n’est pas intuitif sur les équipements numériques, ils sont plus adaptés au format livre…

Picorer ou dévorer une encyclopédie numérique :

Dans de nombreux cas, les expositions virtuelles de la BnF empruntent à l’encyclopédie. Plus ou moins développées, certaines constituent même des « sites-ressources » vouées à être enrichis progressivement (« Les Essentiels de la littérature », « Passerelle », « les arts du cirque »…). D’autres sans avoir une volonté d’exhaustivité créent à travers un réseau d’hyperliens une constellation de contenus produits par la bibliothèque. Certains intègrent une barre de recherche, ce qui représente un budget conséquent.

Avec « les essentiels de la littérature », les entrées possibles dans les contenus sont multipliées : on peut se promener dans une chronologie, effectuer une recherche dans le moteur interne du site, choisir une entrée thématique, se laisser séduire par les nombreuses images d’illustrations, qui, d’un clic, nous amènent à de nouveaux contenus…

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Captures d’écran de l’exposition virtuelle « Les Essentiels Littérature», https://gallica.bnf.fr/essentiels/  © BnF / Éditions Multimédias

 

Avantages :

- une base de données dense, riche, tout en restant accessible.

- plus facile à consulter qu’une encyclopédie papier, elle peut s’adapter à différentes méthodes de recherche et de déambulation numérique…

 

Inconvénients :

- il est facile de se perdre dans l’arborescence complexe…

- il s’agit d’une approche centrée uniquement sur la dimension pédagogique, au détriment d’autres approches des collections (ludique, esthétique...).

 

Lire, écouter, regarder… les livres et articles enrichis :

La présentation numérique des collections est propice à l’enrichissement du propos par des ressources de nature variée. La BnF a par exemple proposé des « livres augmentés » permettant de consulter un ouvrage dans son intégralité, en associant texte écrit, lu, et explications. Sur la capture issue d’Au Bonheur des dames, des mots surlignés et des astérisques cliquables ouvrent des « post-its » de définitions ou d’éléments de contextualisations. Les icônes carrées autour du texte ouvrent des illustrations d’époques, issues des collections numérisées. Dans Candide, d’autres types d’enrichissements sont explorés, notamment la carte interactive qui permet visuellement de comprendre le parcours des personnages au fil de la lecture et de se représenter différemment la chronologie du livre.

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Captures d’écrans des livres augmentés « Candide » et « Au Bonheur des dames », © BnF / Éditions Multimédias

 

Au-delà de la contextualisation des ouvrages mis en valeur par la BnF, certaines expositions virtuelles profitent de ce format numérique pour proposer d’autres modes de valorisation des collections, plus interactifs ou vivants. L’exposition « Nadar » propose notamment des exemples de mises en voix d’extraits d’articles d’époques et de lettres, évitant la simple reproduction d’un document d’archives.

 

Ecouter la lecture d’extrait d’articles et de lettres, exposition virtuelle « Nadar », © BnF

 

Avantages :

- s’approprier les ouvrages et les objets de collections par d’autres biais.

- contextualiser un texte qui peut paraître obscur.

- permettre des rapprochements de contenus qui seraient plus compliqués sans le numérique.

- rendre des collections plus vivantes et accessibles.

 

Inconvénients :

- risque de brouiller le propos en proposant trop de contenus.

- risque de manque de lisibilité sur la page.

 

Scroller les histoires à dérouler

Arnaud Laborderie définit la notion de scrollytelling, qui inspire la démarche de récents sites : « ce mot valise composé de l’anglais scrolling (défilement) et storytelling (mise en récit) désigne une manière de narrer les histoires sur le web dont la spécificité est d’incorporer des contenus multimédias (textes, images fixes et animées, sons) de façon très fluide, grâce à des effets d’interface en parallaxe [NDR : c’est-à-dire que certains éléments graphiques ne se déplacent pas à la même vitesse que celle du défilement de la page, donnant une impression de mouvement et de volume] ». Concrètement, cela se traduit par des animations grâce à de faux effets 3D, rendant l’expérience plus immersive tout en exploitant une interface défilante à laquelle l’utilisateur est habitué par les réseaux sociaux.

Dans « Fantasy : retour aux sources », trois parcours sont proposés en scrollytelling, qui correspondent à des approches de la fantasy à partir de questions de société : religion, genre et écologie. Ce format permet d’enchaîner de façon fluide et dynamique des éléments de nature différentes : images issues de films et de séries, illustrations de livres, citations…

Capture vidéo de la navigation dans l’exposition virtuelle « Fantasy : retour aux sources » © BnF / Éditions Multimédias.

 

Cette navigation permet également d’agrandir les images et de permettre des rapprochements surprenants. Dans « Paysages français. Une aventure photographique 1984-2017 », le défilement permet d’introduire les images, puis de leur laisser place nette, et crée une relation esthétique aux photographies sur un mode plus contemplatif. Les images photographiques dialoguent librement, se répondent sur l’écran.

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Captures d’écran de l’exposition virtuelle «Paysages français. Une aventure photographique 1984-2017 » BnF - Paysages français : Une aventure photographique, 1984-2017 © BnF / Éditions Multimédias

 

Avantages :

- grande fluidité du parcours.

- exploitation de tous types de contenus dans un enchaînement plus libre que dans une exposition physique.

- synthétique, lisible, tout en donnant des possibilités pour approfondir.

- le visiteur qui cherche une expérience esthétique peut se contenter d’apprécier les images, sans ouvrir les fenêtres de textes.

 

Inconvénients :

- le parcours est linéaire, sans laisser à l’usager des chemins alternatifs, même s’il est possible de l’accélérer en ne cliquant pas sur les images.

- l’importance première donnée aux images peut rebuter le visiteur qui cherche plutôt des explications.

 

Déambuler dans les salles d’expositions :

Certaines expositions virtuelles prennent le parti de reproduire de façon mimétique une exposition physique, en simulant le déplacement dans l’espace grâce à une interface similaire à celle employée par Google Street View. Dans le cas de la BnF, il n’existe pour le moment qu’un seul exemple de ce type : « Ruines », exposition monographique de Josef Koudelka. Les circonstances de cette exposition (fermeture des lieux culturels) peut alors expliquer le choix de cette transposition de l’expérience de déplacement, afin de donner une idée de la scénographie, et de l’accrochage des œuvres dans le parcours d’exposition.

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capture d’écran de la visite virtuelle « Ruines. Josef Koudelka » http://expositions.bnf.fr/koudelka/ © Josef Koudelka, BnF / Éditions Multimédias.

 

Avantages :

- permettre de donner une idée de l’exposition physique quand il n’est pas possible de s’y rendre (distance, circonstance du covid, temporalité courte de l’exposition).

 

Inconvénients :

- les vues à 360° déforment légèrement les images et peuvent troubler le regard.

- la navigation n’est pas forcément intuitive et ne donne pas forcément envie d’aller jusqu’au bout du parcours.

- la visite virtuelle n’apporte rien de plus par rapport à l’expérience de visite in situ en termes de contenus.

 

Qui consulte les expositions virtuelles de la BnF ?

Le rapport d’activité 2020 de la BnF indique que le domaine des éditions multimédias a enregistré 5,5 millions de visites. Ceci peut d’après eux s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment la fermeture des écoles lors du confinement et la nécessité pour les enseignants de proposer des outils afin d’assurer une continuité pédagogique. Ce sont les sites à vocation pédagogiques, comme les Essentiels de la littérature qui sont les plus fréquentés, avec 1,2 million de visite, ce qui correspond à une augmentation de 41 % par rapport à l’année précédente. Cependant, la hausse de la fréquentation peut également s’expliquer par les actions de communications vers un public plus large, au-delà du public scolaire.

En 2020, l’étude de Philippe Lombardo et Loup Wolff, Cinquante ans de pratiques culturelles en France a permis pour la première fois de disposer d’éléments concernant la nature des usagers des expositions numériques. Leurs analyses suggèrent que les publics des expositions virtuelles ont un profil relativement similaire aux publics des expositions in situ (les plus diplômés, les catégories socioprofessionnelles supérieures et les plus âgés sont les plus susceptibles de fréquenter ces équipements). Par ailleurs, plus de la moitié des publics virtuels se rendent également in situ, et cette fréquentation physique est très largement supérieure à la fréquentation numérique. 9,7 % des 9234 répondants de l’étude de 2018 disent avoir, dans les 12 derniers mois, « fait une visite d’une exposition virtuelle / d’un musée virtuel ». A titre de comparaison, ils sont 24 % à avoir « fait une visite d’un site patrimonial in situ ». On peut toutefois remarquer que l’association d’exposition et de musée virtuel n’est pas forcément claire pour la personne interrogée, aucun de ces termes n’étant clairement définis et pouvant donc se prêter à des interprétations variées. 

Dans le cadre du colloque « Les Publics de la Culture à l’Ère du Numérique » tenu Angoulême les 2 et 3 décembre 2021, Marie-Laure Bernon a présenté l’avancée de sa recherche portant sur « les publics des expositions en ligne » à partir des expositions de la BnF. Prenant pour point de départ l’enquête de Lombardo et Wolff, elle en a analysé plus finement les résultats en se concentrant sur les expositions virtuelles, et mené des entretiens avec des répondants de l’étude qui avaient accepté d’être recontactés ultérieurement. Si cette étude est encore en cours, Marie-Laure Bernon a pu présenter trois premiers « profils types » de visiteurs numériques se dégageant de son étude qualitative. 

« Le spécialiste des expositions d’arts visuels » : amateur d’arts visuels (photo, peinture), il ne voit pas l’intérêt de faire des visites en ligne qui reproduisent la visite vécue sur place. Il recherche davantage un supplément d’information, une médiation particulière qui complète une expérience in situ. Il oppose souvent l’expérience de la rencontre directe avec les œuvres avec la visite en ligne qui suppose une mise à distance particulière. 

« Le cultivé amateur de numérique » : il recherche une expérience « différente » qui exploite les potentiels technologiques de la visite en ligne : zoom sur les œuvres, visite en immersion 3D, radiographie… Il a une vision plus positive d’internet que le premier profil, et y voit un « outil supplémentaire au service de la connaissance de l’art ». Il ne cherche pas qu’une information, mais s’intéresse à d’autres approches des collections : approche ludique, sociabilité numériques… Sa pratique est solitaire, et plus courte que celle d’une visite sur place (20 minutes maximum).

« Le visiteur de bonne volonté culturelle » : faisant référence à l’expression de Pierre Bourdieu, Marie-Laure propose un troisième profil qui se caractérise par un sentiment de manque d’un bagage culturel qu’il « devrait » avoir. Les contenus qui l’intéressent sont plus hétérogènes (sciences et technique, histoire, et non plus simplement les beaux-arts). Cette pratique correspond à un temps quotidien, au contraire de la visite d’expositions qui sont plus exceptionnelles. Il s’agit parfois d’ailleurs de se préparer « en amont d’une visite ardue ». Cette approche s’inscrit parfois dans un accompagnement lié à la parentalité.

Ces quelques idéaux-types ne sont pas exhaustifs, d’autant que les visiteurs scolaires ne sont pas encore évoqués, mais permettent d’identifier quelques traits des visiteurs d’expositions virtuelles. Il s’agit dans tous les cas d’une expérience différente de ce que l’on recherche sur place, soit qu’elle vienne la compléter en termes de contenus, soit qu’elle la prépare, soit qu’elle apporte un contrepoint amusant, original... Elle semble se définir en creux par rapport au contact physique à l’institution.

Une exposition virtuelle de la BnF apporte-t-elle vraiment quelque chose de « plus » qu’une visite classique ?

Compte-tenu des profils des visiteurs, il semble que les expériences de visites les plus intéressantes sont celles qui tiennent compte des spécificités de la visite numérique : temps plus court, possibilité de sauter d’un contenu à un autre par les hyperliens, habitude de « scroller » pour naviguer… La BnF semble l’avoir compris en proposant des activités plus interactives et ludiques depuis 2017, à travers le scrollytelling, les articles augmentés d’autres ressources comme la vidéo, absente des premières expositions virtuelles… Mais également à travers des jeux : l’exposition virtuelle « Fantasy » de 2019 proposait en effet en guise d’introduction un véritable jeu vidéo fonctionnant à la manière des visual novel dans lesquels le joueur agit par des choix de réponse multiples. Sans valoriser directement des objets des collections, l’approche ludique permet une immersion du visiteur dans le royaume d’Istyald, univers de fantasy, et d’en faire comprendre, sans avoir à les expliquer, ses éléments clés et ses enjeux (un univers en danger à sauver, ses créatures, ses objets à pouvoirs…).

Le jeu semble également être une transposition du « seuil », de la pièce d’introduction d’une exposition physique. Pour mettre le visiteur dans une autre disposition et le préparer à l’exposition, il s’agit de proposer une expérience marquante, ce qui est fondamental avec un support numérique pour lequel le temps d’attention du visiteur est largement réduit par les différentes sollicitations dont il peut faire l’objet.

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Capture d’écran du jeu Le Royaume d’Istyald issu de l’exposition virtuelle « Fantasy : retour aux sources », © Anato Finnstark, BnF / Éditions Multimédias.

 

La disparition de certains usages… 

Il faut toutefois noter que, parmi les expositions virtuelles créées par la BnF depuis 1997, quelques-unes ont disparu ou sont devenues partiellement inaccessibles : en effet, avec l’obsolescence des sites utilisant Adobe Flash Player depuis janvier 2020 se pose la question de la pérennité de ses expositions. Les expositions virtuelles donnent l’impression d’être une version « éternelle » d’une exposition physique, mais nécessitent en réalité une importante maintenance. Les expositions numériques demandent en effet de l’entretien, une adaptation des technologies, qui passe parfois par la migration d’un contenu d’un support à un autre, mais aussi des espaces de stockage conséquents pour les héberger… Interrogés en mars dernier, Matthieu Canto et Sophie Guindon (Directeur de projet et chargée de projet, éditions multimédias, BnF) évoquent notamment la « Bibliothèque numérique des enfants », un des succès de la BnF, aujourd’hui inaccessible, ou encore « Arthur », sur lequel enseignants et scolaires travaillaient encore jusqu’à sa mise hors-ligne brutale. Afin de mieux anticiper ce type de difficultés, mais également de mieux valoriser cette quantité de ressources, la BnF travaille actuellement à un portail qui permettrait de présenter de façon plus pérenne et ergonomique les contenus des sites les plus anciens. Selon Matthieu Canto, « Il y a actuellement un gros travail éditorial mené sur le fonds documentaire représenté par ce volume de contenu, pour arriver à le représenter sous un format plus cohérent et plus accessible pour les différents publics, entre autres pour le public enseignant». Le département des Éditions Numériques souhaite également anticiper l’obsolescence possible de ses sites, accepté comme une donnée et en privilégiant la migration de contenu au fait de maintenir ces sites actifs. « Cinq ans en général, c'est la durée de vie d'un site. Il faut réussir à réfléchir à des façons de produire des sites sans qu'ils deviennent forcément pérennes. Ces sites peuvent être produits pour un but précis, par exemple en lien avec une exposition ou un événement particulier, et le contenu de ces sites peut aussi être réfléchi pour être intégré dans un corpus documentaire plus large, qui lui serait pérenne. ». Ce futur portail sera mis en ligne en avril 2023, et sera enrichi au fil des mois par les contenus des expositions virtuelles précédentes. 

 

Sibylle Neveu

 

Sources :

Arnaud Laborderie, « Les expositions virtuelles de la BnF de 1998 à 2020. Retour sur vingt ans de pratiques de médiation en ligne », Culture & Musées [En ligne], 35 | 2020, mis en ligne le 01 juin 2020, consulté le 04 décembre 2021. URL : http://journals.openedition.org/culturemusees/5187

Marie-Laure Bernon, « Quels publics pour les expositions en ligne ? Prolonger l’enquête « Pratiques culturelles 2018 » », Communication scientifique lors du colloque « Les publics de la culture à l’ère numérique », les 2 et 3 décembre 2021 à Angoulême.

Philippe Lombardo et Loup Wolff, « Cinquante ans de pratiques culturelles en France », Ministère de la culture, 2020. consulté le 04 décembre 2021. URL : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Etudes-et-statistiques/L-enquete-pratiques-culturelles

Bibliothèque Nationale de France, Rapport d’activité 2020, extrait concernant la médiation en ligne : https://www.bnf.fr/fr/rapport-dactivite-2020-la-mediation-culturelle-en-ligne

Entretien avec Matthieu Canto (BnF, directeur de projets, éditions multimédias) et Sophie Guindon (Chargée de projets multimédias, cheffe de projet sur Fantasy – retour aux sources) réalisé par Sandrine Courroye et Sibylle Neveu le 12 mars 2021.

 

En savoir plus : 

L’association Mêtis organise de janvier à mars 2022 un cycle de Rencontres Muséo sur les expositions en ligne, dans un format hybride présentiel-distanciel. https://metis-lab.com/2021/11/17/rencontres-museo-idf-les-expositions-en-ligne/ 

E.B., « Le numérique, nouvel espace de rencontre avec le patrimoine », L’art de Muser, 2020 : http://formation-exposition-musee.fr/l-art-de-muser/2050-le-numerique-nouvel-espace-de-rencontre-avec-le-patrimoine-2

B.O., « Zoom sur les expositions virtuelles », L’art de Muser, 2021 : http://formation-exposition-musee.fr/l-art-de-muser/2040-zoom-sur-les-expositions-virtuelles?highlight=WyJleHBvc2l0aW9ucyIsInZpcnR1ZWxsZXMiLCJleHBvc2l0aW9ucyB2aXJ0dWVsbGVzIl0=

 

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