Lors des mes dernières vacances au soleil j’en ai profité pour visiter le Centre d’art : la Malmaison, qui se situe sur la croisette à Cannes.

Leo Ferre , cliché d'André Villiers

Oui, juste là ! Un endroit où l’on ne s’y attend pas. Ce centre est situé dans le seul pavillon rescapé du premier ensemble de l’ancien Grand Hôtel qui a été construit en 1863 et habité jusqu’à la fin des années 1950. Il fut démoli puis reconstruit en 1963 puis acheté par la Ville en 1970 et converti en espace muséal en 1983.

 

Cette petite galerie accueille des expositions temporaires. Mais évidement à La Croisette on n'expose pas n’importe qui ! Il s’agit, ici, des peintres, sculpteurs, photographes, etc. de grand renom : Picasso, Matisse, Miró, etc. et bien d’autres encore, connus et reconnus internationalement. « Ces collections prestigieuses et contemporaines sont valorisées par le caractère intimiste du lieu et par ses salons aux charmantes proportions de maison » préconise le site internet de la ville de Cannes à son sujet.

           Cet hiver c’est donc André Villiers qui y est présenté. Ce photographe, de la ville voisine de Vallauris, est connu pour ses clichés de grands artistes : Fernand Léger, Jacques Prévert, Le Corbusier, Salvador Dalí, Joan Miro, Marc Chagall, Max Ernst, Jean Cocteau, Bram Van Velde, Pierre Soulages, Luis Buñuel, Federico Fellini, Léo Ferré, et encore bien d’autres…

           C’est une rétrospective, de tous ses travaux et œuvres, qui lui est consacrée. Cette exposition est une invitation à la découverte de ce photographe ainsi que de son travail ; on y trouve des portraits, des photos de paysage et en grand nombre, des œuvres qui exemplifient la facette de sa recherche en chambre noire ; lors du processus de développement1 des photographies (réalisation des encadrements, et d’autres interventions). Des créations inédites provenant de sa collection personnelle !

          Il s’agit d’une exposition avec une scénographie assez simple, la mise en scène est constituée de murs blancs, d’œuvres encadrées très sobrement, quelques cimaises, un faible éclairage, des cartels très simples et rien de plus. Du point de vue du visiteur cela m’a paru froid et sec comme approche, même si cela était interdit (certainement à cause des politiques des droits d’auteur) j’ai pris le risque pour mes lecteurs, de prendre quelques photos.

 

Vous verrez que je n’exagère pas, et que dans le contexte urbain immédiat de cette salle d’exposition, on peut remarquer un contraste assez flagrant. L’exubérance des décors, animations, couleurs, illuminations, motifs graphiques, des vitrines riches et éclatantes qui s’alignent le long de La Croisette, s’oppose complètement au style d’accrochage dépouillé qui règne dans les 390 m2 qu’offrent les salles de la Malmaison. Si on ajoute à cela le manque de textes dans les lieux, on se retrouve dans une exposition à caractère contemplatif, qui vise légèrement à une réflexion sur le travail de Villers. C’est un parcours qu’on laisse parcourir seul au visiteur, car nulle médiation (hormis l’accrochage et les cartels sommaires) est mise en place, et l’information fournie n’est pas plus approfondie que ce que l’on souhaiterait.

Tout cela ne m’a pas empêché de m’abstraire un peu de l’ambiance qui régnait sur La Croisette, et passer un moment paisible et agréable.

 

Andrea Vazquez

1Techniques de développement et tirage / photocollage