Ça y est vous êtes face à votre ordinateur, face à cette page blanche. La barre de rédaction sur votre fichier clignote et le seul mot que vous avez réussi à écrire, assez rapidement sans y réfléchir c’est 

PSC :

Au bout d’une heure vous avez envie de taper une déferlante d’injures en majuscules, en rouge, en gras sorti du plus profond de vos entrailles. Le sang monte, vous entendez votre cœur battre dans vos tempes et la migraine pointe le bout de son nez.

Pas de panique, vous n’êtes pas seul et nous allons trouvez des solutions. Vous voudriez être créatif, écrire comme Rimbaud que les mots coulent sur votre clavier. Pas besoin de vous mettre dans cet état vous pouvez trouver cette créativité chez les autres.

Une solution simple pour écrire son Plan Scientifique et Culturel : chercher dans la chanson française !

Expliquons cette technique : vous devez trouver une ligne directrice qui soit le fil conducteur de votre établissement « ce petit chemin qui sent la noisette » mais qui doit avoir une queue et une tête.

Ecrivez en premier la typologie de votre lieu. Vous êtes un musée scientifique tourné vers l’astronomie, simple. Vous voulez que votre public soit « un peu plus près des étoiles » qu’il voyage « plus loin que la nuit et le jour » et surtout « dans l’espace inouï » de votre planétarium. Et voilà de la programmation en pagaille à base d’immersion, d’atelier tourné sur le sensible, des nocturnes, des weekends et pourquoi pas des marathons de l’espace. Et tout ça sur un fond de Julien Clerc et de Véronique Samson « Volons Vers La Lune, Vers Saturne et ses anneaux, Volons vers Vénus et Mars, En capsule Apollo » un succès garanti.

Vous êtes plutôt Musée d’Histoire naturelle et vous voulez être innovant, rapprochez l’art et la nature « comme dans les tableaux du douanier Rousseau, y’a des poissons tropicaux, pleins de piquants sur le dos » que les enfants se rendent compte que « le monde entier est un cactus ». Vous voilà dans une cascade d’ateliers entre art et histoire naturelle à coup de participation, de projets de collaboration, d’exposition géante « pour ceux qui ont un cœur d’enfant ».

Si l’Histoire avec un grand H est votre sujet, est-ce plus compliqué ? Point du tout, il y a des heures et des heures de chanson pour vous. Que ce soit sur la royauté et ce « sombre monarque débarque et étale son pouvoir » ou l’immigration et le fait « qu’être né quelque part c‘est toujours un hasard » et qu’il y a plein de choses en commun entres ses « deux étrangers au bout du monde » ou que vous êtes tourné vers ce « Sunday, bloody Sunday ». 

Bref, vous n’allez pas déchanter, et vous vous demanderez peut-être si exposer des points communs entre l’histoire et la science-fiction est une pure fiction. Tout est possible ; suivre la vie quotidienne entre un habitant de Tokyo et un de Singapour, revisiter le poids de la musique rock dans l’histoire de l’Irlande. Bref vous êtes un établissement qui cherche à expliquer sa thématique principale par des pas de côté, notamment à travers les arts.

Et pour finir l’Ethnographie ! Bon ça se complique. Comment ne pas tomber dans les clichés des amoureux « d’une terre sauvage » qui demande si un « sorcier vaudou » va leur peindre le visage. Ou encore tout ceux qui vous disent « il paraît que les Chinoises ont de tout petit pied, il paraît que les Chinois ont les cheveux nattés ». Pas de panique ! Vous pouvez toujours axer sur une déconstruction des clichés, expliquer que « le dimanche à Bamako » non ce n’est pas toujours « le jour de mariage », qu’en Afrique ce n’est pas que « l’ambiance de la Brousse ». Allez-y ! Créer un axe sur la musique électronique aujourd’hui au Mali et quand est-il de l’art contemporain au Sénégal ? La culture Hip-hop à Tokyo ?

Alors si compliqué ? Non vous allez dire mais pas sérieux. Et ALORS ? au moins ça débloque, ça détend et on rigole un peu ! Tiens l’humour pourrait-il être une solution ?


Mathilde Pavaut

 

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